EXPOSITION SOLO "SORTIR DU CHAOS"

Du 28 novembre au 1er décembre 
À la galerie Dohyang Lee 
73 rue Quincampoix, Paris 3ème 

Vernissage le jeudi 28 novembre de 18h à 22h (entrée libre)

Ensuite l’exposition se poursuit du vendredi 29 novembre jusqu’à dimanche 1er décembre  de 10h à 20h.


Pourquoi " SORTIR DU CHAOS " ?


« ….comme une évolution positive illustrant un changement de ma personne, ma vie, mon âme »

« Longtemps, j’ai erré, incapable d’embrasser une existence linéaire et simple. Le calme m’angoissait, et dans l’inconscience de mon être, je recherchais le chaos, pour ressentir quelque chose, sentir que je vivais encore, malgré tout. Plus j’avançais, plus je m’enfonçais ; plus je subissais, plus je persévérais, me convainquant que c’était normal. Que ce soit dans mes relations ou face à moi-même, je ne me laissais jamais en paix. Le besoin de détruire surpassait tout, même moi. C’est là que j’ai repris la peinture. J’avais besoin de m’exprimer, de tout extérioriser, d’une manière que seule mon âme pouvait comprendre, pour me rassurer. Puis, j’ai commencé à dévoiler mes œuvres. J’avais l’impression d’être comprise, de voir d’autres personnes se retrouver dans mes toiles. »

De cette façon est née la série « Damier », thème principal de l’expo « Jeu de dame » de 2023 et dont un rappel est présenté dans la deuxième partie de cette expo : espaces clos, grands murs, violence, sang, enfermement… c’est bien ce que l’artiste ressentait à ce moment-là, que ce soit avec elle-même, ses expériences passées difficiles à effacer ou ses relations avec les autres : période floue pour elle dont elle voulait sortir en se laissant la possibilité d’imaginer qu’il y avait autre chose derrière ces murs.

Ensuite, une porte a fait son apparition et, petit à petit, les murs ce sont abaissés pour laisser voir un bleu profond : c’est ainsi que la nouvelle série d’Irène, « Sortir du chaos » a vu le jour, illustrant son chemin vers l’évasion de cette salle qui l’emprisonnait, de ce monde chaotique dans lequel elle se complaisait.

Ainsi, au fil des tableaux, le sang s’efface au profit d’un fil rouge reliant les éléments entre eux, l’individu au regard accusateur disparaît, la salle se rétrécit pour laisser davantage de place à ce bleu sur la toile, symbole d’un nouvel univers. Le damier se désintègre et le personnage se dirige vers la sortie, vers l’inconnu, le vide, la mer, le ciel.

Cette sortie n’est pas évidente, le sol lâche sous ses pas, donnant l’impression de tomber dans un vide infini, sorte de parallèle avec ce que la peintre vit et ressent : sentiment d’inconnu après avoir lâché ce qui l’enfermait et sentiment de vide après les déloyautés humaines qui ont fait s’écrouler ce qui lui servait d’appuis et de base. La nature est davantage présente, un arbre sans feuille fait son apparition comme un ancrage à la terre, une stabilité et une protection, tandis que les tentacules manipulatrices ont évolué vers des racines qui envahissent le nouveau monde et le relient à l’ancien.

Dans cette série, Irène et son être imaginaire se tournent vers un univers plus simple et plus paisible. Chaque tableau capture une action, une émotion, un instant, de sa fuite de l’ancien monde chaotique qui l’oppressait. L’évolution de la couleur dominante de ses œuvres, passant du vert au bleu outremer, est perçue comme un nouveau message d’espoir. Et même si des liens ou des traces persistent, la libération est salvatrice.

Mais, est-ce qu’on sort réellement du chaos ou est-ce une sorte de cycle incessant ?

« Heureusement, aller vers l’inconnu m’attire et me fait garder la foi pour le futur. En regardant ça, je me dis que mon art est vraiment ma seule option, le seul moyen de m’écouter et de me comprendre, le seul moyen de sortir de ma tête et de m’exprimer. »